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Chaque année, à un certain moment dans la saison, il arrive un moment où les points où tout compte. Sans véritablement en arriver à un favori précis ou à un judicieux calcul mathématique, il est possible de savoir qui est dans la bonne dynamique et qui ne l'est pas. Chaque pilote aura sûrement une course marquée par de la malchance ou commettra une erreur étrange. Disputer des manches comme Assen avec des complications causées par le mauvais temps peut en faire souffrir plus que d'autres. En WorldSSP et après Assen, deux des favoris pour le titre, Jules Cluzel et surtout PJ Jacobsen, souffrent.

 

Cluzel connait déjà la pression de la difficulté de combler l'écart après avoir chassé Sofuoglu de nombreuses fois dans la course au titre WorldSSP. Ajouté à cela les séquelles de sa blessure survenue après sa chute à Jerez la saison dernière couplés à une motivation et une détermination, le Français et sa MV Agusta n'abandonneront pas et feront le maximum à Imola pour revenir dans la même dynamique qu'en Thaïlande.

 

PJ Jacobsen baisse de régime depuis sa fin de saison 2015 à l'issue de laquelle il avait terminé avec le titre de vice champion. C'est une situation qui commence à devenir la règle en 2016 puisque l'Américain a montré un excellent rythme, mais peine à marquer des points. En Aragon, le pilote Honda a trop forcé pour prendre la tête alors qu'à Assen il n'a pas vu le drapeau rouge à temps avant de chuter dans des conditions délicates.

 

Kenan Sofuoglu, après une chute en raison d'un problème de pneu à Phillip Island a fait preuve de régularité depuis. Le Champion du Monde se place en première ligne et marque des points précieux réduisant l'écart sur son coéquipier Randy Krummenacher, leader du classement. 

 

Krummencacher n'a pas encore à réfléchir sur sa situation. Le pilote suisse mène le classement depuis la première manche durant laquelle il a remporté la victoire pour sa première fois en WorldSSP. L'écart avec son coéquipier peut se réduire, mais le pilote Puccetti de l'autre côté du box est désormais comme une force reconnue de la grille. Ayant besoin de régularité plutôt que d'astuces, il en a peut-être encore sous la poignée. 

 

Imola est une piste connue de tous les protagonistes, tous sauf le débutant suisse. C'est une piste qui récompense courage et confiance, et une piste semble sculptée plutôt que dessinée. Pour éviter de perdre l'avantage, Krummenacher aura besoin de maitriser l'Autodromo Internazionale Enzo e Dino Ferrari aussi vite que possible. 

 

Kyle Smith et Gino Rea, vainqueur et deuxième à Assen, ont utilisé leurs points précieux pour grandir au classement. Smith se permet l'audace de se placer devant Cluzel et Jacobsen. Le Britannique, fort de sa victoire en 2015, cherchera à continuer dans la même dynamique à Imola. 

 

Dans cette course au titre tonitruante, qui souffre le plus de la pression ? La réponse sera donnée à 11h20 (heure locale) dimanche prochain.